duminică, 25 noiembrie 2012

Article LE MESSAGER

POURQUOI LES NTICS EN CLASSE DE FLE ?


« C’est le rôle du professeur d’éveiller chez son élève la joie de travailler
et de connaître » (d’après Albert Einstein)

            Jeunesse, âge de la curiosité, de l’audace, du rêve, du romantisme; l’âge de la conquête du monde par un simple clic de souris. Pourrait-on donner une définition exacte de ce que peut signifier cet ange, puissant comme un empereur devant l’écran de son ordinateur, mais faible en ce qui concerne l’expression de ses sentiments dans une interaction inter-humaine ? Peut-être la génération high-tech. 
       Même si scientifiquement l’adolescence reste le moment de transition entre enfant et l’adulte, une telle définition serait plus ou moins limitée. Il faut toujours envisager le désir de l’adolescent de s’engager dans le présent, mais aussi de retourner à ses  racines, de s’interroger  sur soi-même, sa famille, la société, son entourage, son avenir ; de croire que tout est possible ; de se sentir indépendant (je ne suis plus l’enfant de mes parents…je suis moi) ; de  former sa propre image à l’aide de l’autrui.
           A toutes ces transformations qui surviennent  dans sa vie, l’adolescent doit faire face.  Théoriquement il a deux possibilités : de se débrouiller avec succès ou d’y renoncer et de se considérer « un rejeté » de la société qui l’entoure.
            Il doit nécessairement jouer le jeu de la vie que la société lui propose, un jeu aux cartes que la société même lui a mises à  la disposition. C’est pourquoi nous, les professeurs, nous devons aider les adolescents à gagner ce jeu, en lui donnant des cartes, telles les habiletés de réutiliser les compétences formées à l’école dans de nouvelles situations que la vie leur propose. On doit les faire avoir des « atouts » et de dépasser l’état de novice, de devenir des initiés, prêts à se débrouiller dans tout contexte.
            De l’autre côté, les nouvelles technologies restent la plus grande innovation depuis 500 ans, ou plus précisément depuis celle de Gutenberg. Il n’y a plus de domaine de notre vie courante, professionnelle, privée, ou des loisirs qui s’échappent aux NTICS. Si on pense aujourd’hui à un monde sans ordinateur il serait, peut-être, presque impossible d’imaginer, un monde gouverné par le simple crayon et papier. Bien sûr que l’ordinateur ne peut pas résoudre les problèmes que les hommes ne peuvent pas régler eux-mêmes, mais on ne peut pas ignorer le grand apport que l’ordinateur et l’Internet ont eu dans tous les domaines de notre vie ou que tout domaine atteint par cette magie reste ensorcelé pour toujours.
           C’est pourquoi l’enseignement d’aujourd’hui doit être lié au progrès scientifique et  considérer toute innovation un appui dans la modernisation du processus d'enseignement-apprentissage-évaluation.
            Face aux problèmes des adolescents, l’enseignement doit être ouvert et leur offrir les moyens de se découvrir, de conscientiser leurs côtés intérieurs et leurs intérêts, d’éveiller leur attention en ce qui concerne la formation complète de l’individu. Et, heureusement, les classes de langues étrangères réussissent à le faire pleinement, car hors les représentations sur la langue ou la culture maternelles ou étrangères, il existe celles des autoreprésentations de sa propre personne (de ce que l’élève devient capable de faire).
           De plus, grâce aux NTICS, le contenu semble mis à jour et de cette manière, l’élève reçoit hors sa motivation externe (les résultats scolaires, son intégration sociale, l’acquisition d’un certain statut professionnel), une motivation interne (le plaisir de se découvrir, les goûts pour les contacts langagiers ou la satisfaction professionnelle).
           La modernisation de la démarche pédagogique semble de cette façon, la seule solution viable pour un enseignement de qualité et on ne fait pas nécessairement référence à la technicisation de la démarche car elle quitte le territoire du professeur=maître de la démarche et s’avance vers de nouveaux horizons qui refusent la tendance d’acquérir des automatismes, mais qui encouragent la formation chez l’élève des habiletés et des compétences qui lui assureront le succès dans l’intégration dans la société à venir. Dans ce nouveau type d’activité pédagogique, le prof n’est plus le centre du processus pédagogique mais seulement un dirigeant de celui-ci, processus conçu en fonction de la personnalité de l’élève. C’est le prof qui « dépend » de ses élèves et qui doit penser toujours à l’impact et aux finalités que les activités qu’il propose, déterminent chez son élève. Si on se hasarde à parler en pourcentages, on pourrait affirmer que pendant une classe, l’élève devrait parler 75% et le prof, seulement 25 % du temps.
            En outre, pour dynamiser le processus, pour activer les élèves on ne doit pas ignorer la place centrale que l’élève occupe. Il est devenu de simple « pion », le noyau autour duquel tout le contenu, les ressources, les stratégies s’organisent. Il est  déjà devenu capable de développer sa pensée critique, d’ exprimer ses opinions, d’ avoir des relations, de rechercher, de découvrir, de formuler des conclusions, d’évaluer, par rétroaction l’efficacité de l’activité proposée par son professeur. Il pourrait dire : « Tu me dis, j’oublie. Tu m’enseignes, je me souviens. Tu m’impliques, j’apprends ». (Benjamin Franklin)
           A partir de cette citation on se rend compte de la vérité qui se cache derrière ces mots. C’est pourquoi, les attentes des apprenants d’aujourd’hui iraient vers un apprentissage actif [1] :

a)Laisse-moi découvrir ! ( l’exploration)
b)Laisse-moi essayer ! (l’expérimentation)
c)Laisse-moi inventer ! (la création)

et pas passif :
a)Montre-moi ! (l’imitation)
b)Explique- moi ! ( la réception)
c)Exerce-moi ! (l’exercisation)

                          
         
  









Alors, comment réanimer le français ?
           On connaît le statut que le FLE a acquis aujourd’hui dans l’enseignement roumain, malheureusement il ne réjouit pas d’une place importante dans les préoccupations des adolescents. Si la première place est occupée par l’anglais, le français fait des efforts à garder sa deuxième, en concurrence avec ses rivaux : l’allemand, l’italien et l’espagnol. La réduction des classes à certains profils et le manque de manuels alternatifs compétitifs rendent plus difficile le travail des professeurs de français et leur mission d’attirer les élèves vers la langue, la culture et la civilisation françaises.
            La possibilité du choix des manuels alternatifs imprimés à l’étranger, qui mettent à la disposition des professeurs des CD ou des DVD, sauve un peu la situation, spécialement si  l’on pense aux compétences que les élèves doivent se former pour passer le nouveau type d’examen de bac en pleine concordance avec le CECRL (Cadre européen commun de référence pour les langues). C’est pourquoi la solution vient de l’emploi des NTICS. Les ressources diverses offertes par l’Internet (tests, documentaires, articles de presse, compte rendu, reportages, concours en ligne, visites virtuelles, interviews, films, chansons, logiciels,  jeux didactiques, blogs, salon de discussion, correspondance électronique, projets des élèves) facilitent le travail à la classe et assurent l’accomplissement des buts pédagogiques établis par le professeur au début de son activité.
           Face aux méthodes traditionnelles, les nouvelles ressources, l’ordinateur, l’Internet et les méthodes qui les mettent en valeur, peuvent nous aider à récupérer « le temps perdu », à gagner la bataille et à accorder une nouvelle chance au FLE. De cette manière, en motivant l’élève à apprendre, nous sommes implicitement obligés à accepter l’essor des technologies qui deviennent nos alliés imbattables dans le processus didactique.







Prof. Camelia Sârbe
Collège National « Simion Băruţiu”,
Şimleu Silvaniei, Sălaj

Paru en „ le Messager”, No 5-6- Mars 2011


[1] Defays J.M., « 30 tableaux pour le FLE » , p.16, module Didactique générale, Université de Liège , Belgique.

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